RTL Matin: “Les citoyens ne supportent plus le grand écart entre les promesses de campagne et la réalité”

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J’étais ce matin  l’invité de Jérôme Florin pour la matinale de RTL

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Le député frondeur Philippe Noguès a quitté le Parti socialiste en juin dernier. “Je ne suis plus député socialiste. C’est une démarche que j’ai entamé il y a plusieurs mois avec mes camarades frondeurs“, raconte-t-il. À l’origine, il souhaitait “réformer” le parti “de l’intérieur” mais rapidement le député va se rendre compte que c’est “impossible”. Le Parti socialiste a pris une direction qui n’est pas la mienne et qui n’est plus celle des électeurs qui ont voté pour François Hollande en 2012, estime-t-il.

Philippe Noguès a jugé que “la seule solution était de sortir. Je fais tout pour que mes camarades suivent“. Il confie avoir “moins de facilité dans le travail” et avoir “subi des petites mesquineries” depuis son départ.

Quand j’ai été élu député, je suis venu pour défendre un certain nombre de convictions, de valeurs et le projet défendu en 2012. Il y a eu le traité européen que l’on nous a demandé de voter et qui devait être renégocié avec François Hollande. Cela n’a jamais été fait. Ça nous a bloqués et ça nous a empêché de faire le reste“, juge-t-il.

Les citoyens ne supportent plus le grand écart entre les promesses de campagne et la réalité

Philippe Noguès

Pour l’ancien député socialiste: ” Nous avions bâti un projet avec des économistes reconnus, Thomas Piketty, Daniel Cohen. Nous faisons la politique d’un haut fonctionnaire Louis Gallois. Quand on donne des centaines de millions à la grande distribution ou à Total, je dis que c’est une gabegie d’argent public“.

À la suite de sa démission, Philippe Noguès confie avoir “reçu des centaines de messages qui me disent que j’ai bien fait. Quand je suis sur le terrain (…) je croise des gens qui me disent que plus jamais ils ne voteront PS. Ce sont des gens qui demandent à être écoutés et plus de transparence, de loyauté dans la vie politique. Les citoyens ne supportent plus le grand écart entre les promesses de campagne et la réalité. On ne peut pas dire que l’on fait une politique de gauche“, ajoute-t-il.

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1 Commentaire

    • Jacky RICHARD sur 7 août 2015 à 19h01
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    La demarche, basée sur le respect des engagements, peu se comprendre et est respectable même si je ne la partage pas.
    Je partage la nécessité de plus de transparence en politique, de plus de loyauté vis à vis des électeurs et de son mandat, d’une plus grande éthique dans le respect des engagements … des promesses.
    Sur ce point toutefois nous avons nous citoyens aussi à remettre en cause nos attitudes et nos fausses naïvetés.
    Attitudes de quémandeurs obstinés de promesses contradictoires et faisant foin de l’intérêt général.
    Fausses naïvetés de croire à la possibilité de reellement renégocier un traité européen (à mon sens l’important est de travailler au suivant), de penser que F. Hollande puisse être l’homme de la guerre à la finance quand il est celui de la conciliation permanente. N’est-ce pas pour cela que d’aucuns l’ont choisi de préférence à M. Aubry !
    Plus que d’incantations sur de fausses grandes promesses c’est de s’unir dont nous avons besoin.
    je continue de penser que l’on peut le faire au sein du PS et en direction de toutes les bonnes volontés en s’efforçant de retrouver ce qui nous rapproche plutôt que de chercher à se demarquer.

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