Hôpital de Guémené-sur -Scorff: un député en colère !

Ouphotoi, je suis en colère, et déterminé à me battre !

Depuis que je suis élu, la défense des services publics en milieu rural est une des priorités de mon mandat. Aujourd’hui, l’avenir à moyen terme d’une structure de santé de qualité sur notre circonscription est menacé. En effet, depuis environs deux ans, l’ensemble des acteurs de santé et du personnel de l’hôpital Alfred Brard se mobilise pour défendre le maintien d’une offre de soin suffisante  sur la commune et le canton de Guémené-sur-Scorff.

Compte tenu de l’état actuel des installations hospitalières, les pouvoirs publics et l’Agence Régionale de Santé (ARS) ont décidé de la construction d’une nouvelle structure de soins, comprenant un nouvel hôpital, ainsi qu’une maison de retraite. Cette décision est à saluer. Cependant, des inquiétudes légitimes pèsent sur le contenu de l’offre de soins qui sera confié à cette nouvelle structure. Des inquiétudes qui se concentrent autour de quatre priorités : la qualité de prise en charge des patients, les conditions de travail du personnel, la pérennité des soins de médecine ainsi que la sauvegarde des emplois en milieu rural.

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Il est primordial que le nouvel hôpital garantisse un accès aux soins à tous, et dans les meilleures conditions. Aujourd’hui, l’hôpital compte 180 titulaires et 30 à 40 contractuels, c’est le plus gros employeur du canton. Il regroupe 45 lits, dont 9 de médecine, 6 de soins palliatifs et 30 de soins de suite et de réadaptation. Le projet de restructuration de l’ARS prévoit de supprimer 15 lits, dont ceux de médecine. Après avoir rencontré l’ensemble des acteurs de ce dossier : le personnel, les médecins libéraux et les élus locaux, il me parait évident qu’une telle diminution de l’activité hospitalière mettrait en péril l’ensemble de l’offre de santé sur notre territoire.

Notre territoire est un territoire rural, il n’échappe pas aux menaces de la désertification médicale. Or, l’actuelle structure de santé à Guémené-sur-Scorff, dynamique et de qualité, garantit son attractivité et donc la présence de médecins traitants en nombre suffisant. Elle représente aussi un poids majeur dans l’économie locale, en termes d’emploi. De même, cette offre de soins de proximité est un atout essentiel pour la sécurité sanitaire de notre territoire, où vivent beaucoup de personnes âgées, isolées ou en difficulté. Qu’adviendra-t-il si une telle structure est amputée d’une grande partie de son activité ?

Les pouvoirs publics ne peuvent pas ignorer les difficultés et les contraintes de la ruralité. Les personnes qui vivent dans ces territoire et qui les font vivre ne doivent pas être considérés comme des citoyens de « seconde zone ». Ils méritent le meilleur accès possible à tous les services publics, et particulièrement à ceux qui touchent à leur santé.

Je comprends parfaitement la nécessité actuelle de redresser nos comptes publics. Le précédent gouvernement nous a laissé un pays dans une situation financière insoutenable et nous devons faire les efforts nécessaires pour ne pas hypothéquer l’avenir de notre nation. Toutefois, l’accès à la santé est un élément essentiel de notre pacte républicain et notre modèle social. Il ne peut pas devenir le « parent pauvre » de nos futures politiques publiques. De plus, je suis persuadé que des mesures de bons sens permettraient de réduire certaines dépenses de sécurité sociale, sans toucher à l’universalité de l’accès aux soins pour tous. Le dernier rapport de la Cour des Comptes sur l’état de la Sécurité Sociale pointe certaines incohérences, comme l’organisation de la permanence des soins par exemple, qui nous coûtent très cher, sans pour autant améliorer notre système de santé.

Le 13 décembre 2012, pour le lancement du « Pacte Territoire-Santé », Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales et de la Santé déclarait : « Les hôpitaux locaux constituent souvent un réel point d’appui pour les soins de proximité. Ils jouent un rôle fondamental pour garantir à chacun un accès aux soins urgents. » Ces paroles sont justes et sages,  j’ose espérer qu’elles seront suivies d’effet.

Le succès populaire de la manifestation de ce samedi 25 janvier montre que c’est une attente forte de la population. Je ferai parvenir dans les tous prochains jours une lettre ouverte reprenant les éléments de ce texte à Marisol Touraine. Vous pouvez compter sur moi pour être à vos côtés dans la défense des services publics et d’abord de l’hôpital de Guémené-sur-Scorff !

Retrouvez le reportage de France 3 Bretagne sur la mobilisation pour l’hôpital de Guémené-sur-Scorff :

2 Commentaires

  1. il a raison au moins un élu qui défend les emplois et la santé mais il faut qu’il continue après les élections

  2. Merci beaucoup pour cette mane d info.

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