Sans surprise, Emmanuel Macron est le nouveau président de la République. Cette élection, inédite par bien des aspects, place notre pays dans une situation incertaine.
Plus d’1/3 des électeurs se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul. Et parmi les 2/3 restant, une majorité de Français ont fait un choix pragmatique en éliminant la candidate de l’extrême droite, de la violence et de l’intolérance. Le Front national réalise malgré tout un score historique de près de 11 millions d’électeurs. Ces éléments fragilisent notre démocratie et montre bien que le danger est loin d’être écarté.
D’abord parce que, malgré son score important, le vote d’adhésion en faveur du nouveau Président de la République est de toute évidence le plus faible de l’histoire de la Vème république. Ensuite parce que je crains qu’à l’avenir, la prétendue modernité du programme d’Emmanuel Macron n’accouche en réalité que de mesures libérales déjà expérimentées, qui risquent de laisser les classes populaires et moyennes sur le bord de la route.
Dans ce contexte particulier, le véritable combat politique commence dès ce soir et les élections législatives des 11 et 18 juin prochains deviennent cruciales pour l’avenir de notre pays.
Laisser face à face un camp présidentiel hétéroclite, à l’avenir incertain, et une alliance de fortune entre la droite et l’extrême droite, conforterait encore le sentiment d’abandon de millions de Français qui ne se sont déjà pas sentis représentés lors du second tour des élections présidentielles.
La gauche, divisée, s’est retrouvée absente du débat politique. Pourtant je suis convaincu que ses idées et ses valeurs sont plus que jamais d’actualité. Il est aujourd’hui primordial de faire de la politique autrement et de sortir des conflits du passé pour qu’une gauche nouvelle retrouve sa place auprès de nos concitoyens.
Georges Orwell disait : « Quand l’extrême droite progresse chez les gens ordinaires, c’est d’abord sur elle-même que la gauche devrait s’interroger ». Dans le Morbihan, la 6ème circonscription est à la portée de cette gauche nouvelle, si nous choisissons le chemin de l’unité et de la solidarité, en ces temps politiques troublés, et je vais m’y employer de toutes mes forces.