Le suspense insoutenable, vient de prendre fin. Jacques Le Nay est candidat ! Quelle surprise ! Ce qui est plus étonnant par contre, c’est qu’il se revendique du soutien d’une majorité d’élus, ces élus qui l’ont désavoué il y a quelques mois à l’occasion des élections sénatoriales. Mais chacun est libre de ses arguments !
Il faudra maintenant se pencher sur son bilan. D’abord le bilan de ces 5 dernières années au cours desquelles il a voté toutes les lois antisociales proposées par Sarkozy …pour quelqu’un qui se proclame aujourd’hui centriste on est proche du grand écart opportuniste ! Quant à son bilan global sur 19 ans, il a été, il faut le porter à son crédit, très présent sur le terrain des fêtes de quartier ou des fêtes de village, ce qui lui a permis de se forger l’image d’un personnage sympathique, ce qu’il est sûrement….mais qu’en est-il de l’action parlementaire qui aurait dû malgré tout être sa priorité ?…. Difficile sinon impossible de trouver des initiatives dans ce domaine !
Il est temps maintenant d’avoir un député qui travaille réellement, qui ne se contente pas d’être présent uniquement sur des fêtes dominicales. Moi qui suis un chaud partisan de la démocratie citoyenne, du rapprochement des élus et des citoyens, je suis bien sûr favorable à cette présence importante du député sur le terrain. Mais cela doit se répercuter à l’Assemblée Nationale par des propositions, par des projets. Nous avons besoin d’un député qui s’investisse à fond dans son action parlementaire. C’est dans ce cadre que j’ai signé, comme tous les candidats socialistes, un engagement à renoncer à tout autre mandat exécutif. Je serai député à part entière et mon positionnement politique ne souffrira pas de la moindre ambiguïté. En serait-il de même pour tous mes concurrents ? La question mérite d’être posée. La démocratie a besoin aujourd’hui de députés qui travaillent à temps complet et les Français, ici comme ailleurs, ont le droit d’avoir des représentants sur lesquels ils puissent compter et qui les représentent réellement à l’Assemblée Nationale.
Philippe Noguès