Accès aux soins : un combat permanent

De plus en plus de zones (notamment rurales) souffrent d’un déficit de structure médicale de proximité. Quand des situations intenables s’installent dans le temps, ce sont les citoyens les plus démunis qui en sont les premières victimes : les personnes âgées ou en perte d’autonomie, les nouveaux-nés ainsi que les personnes nécessitant un traitement particulièrement lourd.

Aujourd’hui, il y a urgence ! C’est pourquoi le gouvernement et la majorité parlementaire ont, depuis le début de la législature, montré leur engagement pour permettre à tous les citoyens d’accéder aux soins, sans discrimination sociale ou géographique.

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Dans un rapport publié le 7 février dernier, le Sénat rendait public une série de propositions pour lutter contre les déserts médicaux sur tout le territoire national. Parmi ses préconisations, la Haute Assemblée propose de mettre en place certaines mesures dites « coercitives », restreignant la liberté totale d’installation des médecins à la sortie de leurs études. Marisol Touraine, Ministre de la Santé et des Affaires Sociales, après avoir lancée une grande concertation, avait de son côté presenté au Parlement en décembre dernier un plan d’action pour inciter les jeunes médecins à s’installer dans les territoires qui manquent de praticiens. La Ministre était d’ailleurs présente cette semaine en Bretagne, à Brest et à Quimper, pour évoquer les réformes à venir qui permettront de lutter contre la désertification médicale. Une loi devrait être examinée au printemps.déserts médicaux 2

Elu d’une circonscription en grande partie rurale, je constate au quotidien les problèmes posés par la progression des déserts médicaux dans nos campagnes. Je tiens d’ailleurs à saluer le travail acharné des élus locaux qui, souvent confrontés au départ à la retraite ou au déménagement d’un médécin généraliste dans leur commune, font preuve d’un engagement et d’une ténacité exemplaire. Pourtant, il arrive malgré tout que leur implication ne suffise pas.

D’après une étude récente de l’Agence Régionale de Santé (ARS) et de l’INSEE, la région Bretagne semble bénéficier, jusqu’à présent, d’un bon tissu médical en ce qui concerne les soins de premiers recours : 97% des Bretons y ont accès en moins de 10 minutes, l’un des taux les plus satisfaisants du pays. Ce chiffre cache toutefois une réalité beaucoup plus disparate. Ainsi, le délai médian d’accès aux soins hospitaliers en Bretagne est plus long que la moyenne nationale. Il existe surtout des disparités manifestes entre les territoires : là où le littoral morbihannais ne présente pas de difficulté majeure dans l’accès aux soins (exception faite du cas particulier des îles), le centre Bretagne est clairement identifié comme un territoire « à risques » où le temps de trajet pour accéder aux soins hospitaliers dépasse le plus souvent les 45 minutes.

Notre circonscription est particulièrement touchée : les cantons de Gourin, du Faouët, de Cléguérec et de Guémené-sur-Scorff sont classés en « zones fragiles » ou « zones prioritaires » par l’ARS (en mars 2012).

Des solutions s’offrent à nous : les maisons de santé, par exemple, permettent de lutter contre les déserts médicaux en mutualisant les moyens au niveau intercommunal et en améliorant l’attractivité de l’exercice libéral via le regroupement des professionnels de santé. Deux maisons médicales ont déjà ouvert leurs portes en 2012 dans le nord de la circonscription, à Gourin et à Ploërdut. D’autres projets, soutenus par les élus locaux, sont en cours d’élaboration.

En lien avec les élus, les acteurs locaux, et l’Agence Régional de Santé, il m’apparaît indispensable d’assurer l’égalité d’accès aux soins de tous les citoyens. L’ensemble du tissu médical de notre territoire doit être préservé, notamment les structures hospitalières de Guémené-sur-Scorff et du Faouët. Pour consolider la situation démographique de nos territoires, de nouvelles implantations doivent résorber les difficultés présentes ou futures.

Je rencontrerai dans les prochaines semaines la direction de l’Agence Régionale de Santé pour évoquer l’ensemble de ces problématiques. Je continuerai d’être vigilant, à l’Assemblée Nationale comme en circonscription, à ce que l’égalité de l’accès aux soins pour tous soit une réalité sur le terrain. C’est une de mes priorités et je fais confiance au Gouvernement et à la Ministre de la Santé et des Affaires Sociales pour en prendre la pleine mesure.

1 Commentaire

  1. Oui il est temps que les choses bouges je travaille en EHPAD nous manquons vraiment de moyens humains et du coup notre structure a une mauvaise réputation mais nous, nous voudrions faire plus car nous aimons notre travail, faire se travail c’est une vraie envie de prendre soins de ses PARENTS. “des patients”. Il est vital pour eux et pour nous également d’avoir plus de moyens humains pour parfaire notre savoirs faire dans de meilleures conditions. Merci pour votre soutien ne nous oubliez pas!

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