23 avril 2017, la fin d’un système ?
Le premier tour de l’élection présidentielle de dimanche marque le dernier épisode de l’agonie de notre système politique. Le rejet des appareils traditionnels et des pratiques dépassées est manifeste dans notre pays et les deux candidats qualifiés pour le second tour ont largement profité de ce contexte.
Pour la gauche, le constat est simple : dans un système politique dominé par quatre forces, la division ne nous apporte que la défaite. Une refondation que j’appelle de mes voeux depuis 2015 et mon départ du Parti socialiste, est désormais vitale. Cette refondation ne pourra pas prendre racines dans les appareils du passé, mais elle appartient désormais à tous les citoyens qui croient à l’égalité, à la justice sociale, à l’écologie et à la démocratie.
Au second tour, je voterai contre Marine Le Pen et le péril de l’extrême droite, de la violence et de l’exclusion. Pourtant, je ne saurai apporter ma caution politique à Emmanuel Macron, son aventure personnelle et son projet libéral et austéritaire. Je crains que le rempart déclaré aujourd’hui ne se transforme en un marche-pied en 2022.
La situation actuelle renforce l’importance capitale des prochaines élections législatives. La gauche a disparue de l’élection présidentielle, mais je suis convaincu que nos valeurs sont plus que jamais d’actualité et devront être représentées à l’Assemblée nationale.
J’appelle donc à la responsabilité de chacun, et au rassemblement des citoyens de gauche pour que nos convictions puissent s’exprimer dans l’hémicycle et être utiles à notre pays.
2 Commentaires
Pour ma part j’ai décidé depuis plusieurs années de ne plus voter “contre”, mais d’exprimer lors que les valeurs auquelles je tiens ne sont plus représentées le vote “blanc”.
Le résultat du vote, la ” trahison ” de certains envers leurs paroles et l’engagement de leur parti, démontre bien que celui-ci n’était plus viable par les différences entre les valeurs libérales et les valeurs humanismes de gauche prônées au sein d’un même système.
Malheureusement les élections laisseront des traces dans la tête de beaucoup, et il va être encore plus difficile pour les législatives de garder une cohérence de rassemblement de la gauche, mais cela ouvre pour l’avenir une possibilité de construire une grande force de gauche.
Ayant adhéré pour ces élections aux “insoumis”, je considère que la position de JLM, qui demande à ceux qui l’on soutenu leurs avis sur le deuxième tour est une position très démocratique, et je ne comprend pas la dénonciation de cette position, surtout par ceux qui viennent dans les semaines précédentes de trahir leurs engagements, peut-être veulent -ils ainsi se refaire une “virginité”!
Moi je pense qu’il est bien de dire sa position comme tu le fais, un responsable politique se doit de considérer les électeurs comme des adultes responsables et de toute façon ils sont seuls dans l’isoloir.
moi aussi j’ai opté pour les Insoumis au premier tour ; et je suis chagrinée (pour le moins !) du “choix” pour le second tour.
Néanmoins sans illusion mais sans état d’âme je voterai contre MLP.
Enfant originaire du Nord et élevée en région toulousaine, j’ai entendu les récits de l’occupation nazie au Nord et de l’oppression fasciste au Sud, en Espagne, par des gens qui les ont expérimentées dans leur chair.
Alors foin d’humeur de violette.
On pourra toujours brider/cadrer/tenir le prochain président grâce aux législatives.
Aujourd’hui c’est la menace brune, le discours raciste libéré et la bête immonde qu’il faut barrer.
Une chose à la fois.
Pour la suite, on verra et on agira.